La Guinée Bissau

Archipel des Bijagos

Je suis parti de la Casamance, toujours avec ma Bene direction les Bijagos, pas de souci de nav le vent favorable, je ne voulais pas entrer de nuit entre les iles, nous avons mouiller derrière un haut fond ou la mer semblait a peu près calme..  J’ai  pris un beau poisson, mais malgré la rapidité de le ramener à bord il en manquait la moitie !!!  Putain pas le moment de tomber dans l’eau, vous avez compris que les requins étaient à l’affut…impressionnant quand c’est la première fois  que tu vois cela …

 Aux Bijagos, la marée monte doucement et se retire très vite , je me suis fait couillonné , il a fallu redémarrer le moteur en vitesse et aller ou il y avait de l’eau , le bateau a talonné un peu pendant quelques minutes, bien longues pour moi. Bon ce n’est que du sable mais quand même le bateau tremble de partout… nous voilà donc mouiller et autour des requins… baignade interdite bien sur ..

Me voilà parti avec le casse-croute dans le sac à dos et Bene direction la plage, j’avais vu sur une carte qu’il y avait deux ou trois villages, mais où ? la est la question ? nous décidons de marcher sur la plage immense et au bord de la végétation,  après un moment , j’aperçois des traces de pas fraiches, nous décidons de les suivre et bien sûr a un moment elles s’enfoncent dans la savane, puis la jungle on se regarde avec Bene,  et on  y va …

pendant environ 30 minutes au milieu de jungle, nous avons suivi un sentier et puis d’un seul coup nous avons vu le village ;  

Lorsque j’étais petit ma maitresse d’école m’avait montré une photo  de  l’Afrique, et c’était exactement pareil ….  Je vous jure que 50 ans après, voir ce qu’on a vu dans les livres à 10 ans ca fiche un coup.

Je comprenais un peu le portugais, les Bijagos parle le portugais, et nous avons pu communiquer, leur première demande est ; cebola cebola, il voulait des oignons !! le village est on  ne peut plus basic  des grande jarre pour le riz, un feu centrale, les enfants nous ont suivi jusqu’au dinghy pour le retour mais avant nous allons casser la croute, en fait les gamins se sont jetés sur la nourriture, en deux secondes c’était nettoyé, circuler y a plus rien !!!

Photos

Je suis resté une bonne semaine, a me balader dans la foret ou il n y a pas beaucoup d’oiseau, car ils sont chassés par les hommes de l’ile, mais les jeunes était sympa..

Le courant très fort entre les iles et le peu de fond a certain endroit ne m’ont pas encouragé à aller voir les autres iles , même après 6 mois de bateau je suis encore un  débutant il ne faut pas l’oublier donc pas de risque …

J’ai 150 miles à faire pour remonter sur la Gambie  avec des vagues et vent presque contraires, bordel,  enfaite le fort courant de la Guinée nous aidera pendant une bonne journée ce qui fait que nous ne mettrons une trentaine d’heures. Me rappelle avoir reçu un sms de France juste après avoir renvoyer mes haricots a la mer  haricots que bene m’avait amoureusement préparés ( ça arrive des fois quand la mer est bien formée mais pas grave) donc le sms m’annonce que j’étais grand-père une deuxième fois, la maman ( ma belle-fille)était tout étonnée que je ne puisse pas répondre par l’intermédiaire de mon blog  et plus tard elle m’en a fait le reproche quelle imbécile !!!

La Gambie

Banjul la capital, est le rendez-vous des épaves de cargos,  lorsque j’arrive dans ce mouillage je regarde partout  pour me faufiler entre ces carcasses rouillées je dirai même plus … me faufiler dans ce cimetière de cargos.. .pour après me diriger sur  direction Oyster creek  

Oyster creek  un mouillage ordinaire sur un fleuve ordinaire derrière un pont ordinaire, pas loin de la route principale ordinaire permettant d’aller en ville. Mais voilà il faut trouver l’entrée et suivre le bolon* !!!  quand tu arrives de la baie tu vois la mangrove devant toi sur des kilomètres à droite comme à gauche, la carte te dis elle, la devant, mais tu ne vois absolument rien !!   tout est vert  et d’un coup je vois un gros oiseau blanc sur une branche, je dis a Bene  c’est là où il y a l’oiseau , car pas folle la bête se poste au embranchement là où il y a le plus de poissons , et effectivement l’entrée du bolon* est la, 15 mètres navigable  de large pas plus !!!  Autant dire que tu la vois quand tu arrives dessus .si vous jeter un œil sur Googleart  vous vous rendrez compte

La poissoniere

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• Bolon = entrée estuaire

 Banjul gros commerce de tissu, y en a partout. La Gambie autrefois colonie anglaise, les anglais reviennent en touriste, alors c’est assez rigolo, car les mini bus ont des petits ascenseurs pour monter ou descendre les mamies et papy qui ne peuvent a peine marcher,

Mais la Gambie c’est le fleuve ou il y a les crocos et les hippos et je veux voir ces petites bêtes en vrai..  donc nous allons remonter le fleuve pendant 150 miles (environ 300 km) , et bien sûr revenir, l’immigration nous a donné un délai d’un mois , et je demande au fonctionnaire ; et  si on dépasse ? il me fait un geste qui veux dire pas grave on s’en tape..  cool. Nous voilà parti pour Georgetown ( ou Janjanburry  ) limite de zone navigable pour La Belle Mumu  ( 1m 80 de tirant d eau ) nous sommes en avril et nous allons avoir très très chaud je pense

maman et son bebe juste en face des hippos

Beaucoup d’hôtels de vacances( lodges) le long du fleuve, et les villages  au bord du fleuve ,

corvee  d eau

 sont visiter par les touristes, certains touristes viennent pour chasser la perdrix , en fait ils prennent une dizaine de rabatteurs locaux pour  pousser les oiseaux devant eux a un endroit donne et c’est le massacre , ces chasseurs en arrivant a Dakar, et juste avant de rejoindre la Gambie, ont fait le plein de filles, et  pendant un mois c’est tirer la perdrix a tout point vue…. Et ils ne m’ont même pas invité à partager leur repas les rats !!!Moi j’aurai bien aimé ca m’aurai changé des conserves,

Tout au bout de notre périple avant le voyage du retour, a Georgetown nous nous sommes fait un petit resto ,  sympa, musique et danse local avec jolies filles, gens sympa, mais le truc , peut être une idée à développer , c’est qu’on mange avec la lampe frontal, il n y a pas ou  plus  d’électricité, dans cette ville , pourtant les infrastructures sont encore en place.

LE bac de georgetown

Le lendemain Nous voulons faire un peu de internet , oh pas longtemps 5 mn pour moi et 5 mn pour Bene , alors nous sommes allé voir un instituteur, il a dit donnez-moi des sous je vais acheter de l’essence 

OUi OUI la station essence

pour le groupe et pour la voiture, nous voilà parti a une boutique le mec à acheter un demi litre d’essence pour sa 504 un peu vieille mais  pas pourrie comme à Dakar,  et un demi litre pour le générateur !! Direction l’école ou nous avons donc consulté nos email.

Sur la Gambie tu navigues essentiellement avec le courant du fleuve ce qui fait qu’a l’allé marée montante nous n’avons pas vu grand-chose à part les grands et petit singe ,

Singe envahissant

 par contre au retour … marée descendante, croco et hippo sans problème, un garde a bien voulu nous arnaquer car si tu dis que tu as vu des animaux , tu payes si tu dis que tu n’as rien vu tu ne payes pas !!!!  Alors évidement on a rien vu. Ce n’est pas que je sois radin mais il faut faire attention à ses sous car tu pars presque un mois et bien sur plus de banque….sur le trajet

Les crocos c’est vraiment époustouflant, tu jurerais un tronc d’arbre mort sur la berge .un camouflage à se  laisser prendre, ou plutôt croquer.

Nous avons passé une nuit entre deux familles  d’hippo nous n’avons pas vraiment dormi  tranquille, le bruit dans l’eau , drôle  de bruit … mais les gens du village nous avais rassurer si tu les laisses tranquille il ne viennent pas t’agresser. Franchement faudrait être un peu barge pour aller titiller un hippo,  j’en ai vu un pas loin du bateau.. ben il faisait presque la même longueur et était aussi gros… 

tout le monde se lave dans le fleuve

Sur le milieu du retour  je me suis mis dans un filet qui boquais toute la rivière bordel ça  c’est la merde, je jette l’ancre, putain le courant était fort je n’aurai pas cru  comme ca !!  j’ai mis un bout en dessous du bateau pour s’accrocher j’ai plongé, mais impossible, le pêcheur est arrivé mi-figue mi-raisin comme nous… c’est toujours un moment délicat la rencontre entre le plaisancier et le pêcheur au sujet d’un filet pris dans l’hélice…il  s’agit d’être très diplomate… je dis au mec ; très difficile peut être oblige de le couper !!  je retourne voir…  l’eau est très  très chaude pas de problème … pendant que j’étais en plonge le mec  a  dis a Bene « donnez-moi un couteau je vais y aller, le vieux  va y laisser sa peau »  (c’est Bene qui ma raconte ca après), bref le gars a plongé plusieurs fois et a fini par nous libérer, nous lui avons donné un mois de salaire environ je crois me rappelle plus. Et surtout des médocs car il avait un mal aux dents terrible.

A un autre village sur la berge on nous inviter a visiter l’école , 

a la cigarette! on fait semblant

Bene part avec les garçons  et moi je suis avec les filles , d’ailleurs c’est curieux mais toute les écoles enseignent le jardinage et la façon de cultiver les légumes (je retrouverai ce comportement dans d’autre pays) donc nous marchons direction le jardin de l’école et la visite des classes , quand une jeune fille vient a cote de moi et elle ne m’a pas lâché   le membre que j’ai entre les jambes durant toute la visite,  l’école est un peu à l’écart du village , elle m’a lâché uniquement au retour à l’entrée du village ….faut le vivre pour le croire !! Je n’allais pas me fâcher pour ca  quand même !!!

Sur la fin du voyage il y a Farafenni !! 

alors ca encore un truc  voir , je vous explique ; la Gambie coupe le Sénégal en deux donc pour aller du nord au sud ou du sud au nord il faut traverser  la Gambie et par conséquent le fleuve , ou il n y a pas  de pont ! Uniquement un bac, donc vous imaginez le nombre de gens chaque jour qui traversent, donc pour une voiture il faut compter 2 a 3 jours d’attente et autour de tous ces gens qui dorment et campent sur place, c’est développé plein de commerce  on trouve de tout, de la pièce auto, au fringue  etc. etc.

De retour à Banjul pour quelques  jours j’ai été tenté d’acheter des tissus pour les revendre à Dakar ou ailleurs, mais je me suis dégonflé.

Nous sommes remontes sur Dakar, une centaines de miles, avec un temps et un vent de merde

Puis Bene est retournée en France et un mois après, moi aussi, pour  marier mon fils, et retour au Sénégal retrouver le bateau qui après un mois d’absence sent un peu le renfermé et le moisi bien que mon gardien m’assure qu’il l’a bien ouvert tous les jours…..mon œil , ressortir le bateau de l’eau pour une dernière couche d antifooling et installer un régulateur d’allure, qui n’a jamais bien fonctionner,et que j ai mis a la poubelle un an apres. pendant cette petite semaine sur la plage j’utilisais bien sur les toilettes du club et je pense que l’eau pour me laver les dents  un jour ne devais pas être clean, j’ai choppé une magistrale infection intestinal ,pour dire suis tombé dans les pommes sur la plage et c’est le mec de la sécurité qui m a recouché dans le bateau !! Le club, en plein émoi bien sûr a prévenu le docteur, qui est venu à bord,  toutes les amies aux alentours était au courant «  Christophe est bien malade » les chéries , sont toutes venues  les unes après les autres me tripoter dans ma couchette mais comme j’étais réellement bien mal en point aucune réaction n’est venu de part du membre sollicité . après 10 jours de convalescence c’était fini je ne faisait plus de trace marron sur le sable en marchant cul nu la nuit. Maintenant nous sommes fin juin  la mauvaise saison arrive,  je me casse au Cap Vert.. Changement d’herbage réjouit les veaux comme disait Ricet Barrier

On se quitte en chanson

Je M'eclate Au Senegal The Martin Circus

https://youtu.be/T1UrPG0FRxk

La prochaine fois le Cap Vert, un pays chaud, chaud, tres chaud